A Bouar, la MINUSCA sensibilise les Forces de défense et de sécurité intérieure sur le Code de justice militaire
L’Unité justice du bureau de la MINUSCA à Bouar a organisé, le 03 février 2022, un atelier de sensibilisation des Forces armées centrafricaines (FACA) sur le Code de justice militaire. Le but de cette initiative est de renforcer l’Etat de droit et de lutter contre l’impunité en République centrafricaine. L’activité s’est déroulée sous la présidence de Joachim Thierry Pessire, 1er Président de la Cour d’appel et Président des juridictions militaires de Bouar.
Adopté le 24 mars 2017, le Code de justice militaire est un instrument de gouvernance du secteur de la sécurité, permettant de poursuivre les crimes et délits commis par les militaires et assimilés, de restaurer l’autorité au sein de l’armée et de donner un outil de contrôle supplémentaire aux institutions républicaines. Suite à la nomination de magistrats dans les juridictions militaires en 2020, l’Unité justice du bureau régional de la MINUSCA à Bouar a estimé opportun d’organiser des ateliers de sensibilisation visant les FACA, afin qu’ils soient mieux informés de leurs droits et obligations en vertu du code de la justice militaire ainsi que du rôle des juridictions militaires.
Une vingtaine de participants dont des militaires, des gendarmes, et des éléments des Unités spéciales mixtes de sécurité, ont pris part à cet atelier qui, selon Christine Kankindi, officier des affaires judiciaires à la MINUSCA, « vise à améliorer les connaissances des FACA sur le fonctionnement de la justice militaire, sa compétence, les personnes et infractions susceptibles d’être jugées par ces juridictions, les procédures y relatives, les voies de recours, les droits et obligations des FACA au regard des mesures de traitement de crise et l’interaction entre les FACA et la police judiciaire ».
Cette vulgarisation du Code de justice militaire vient soutenir l’engagement de la MINUSCA en faveur de la réforme du secteur de la sécurité et la lutte contre les violations des droits de l’homme dans les rangs des forces armées en République centrafricaine.