Des infrastructures durables pour construire les bases de la MINUSCA

7 mar 2017

Des infrastructures durables pour construire les bases de la MINUSCA

La base de l’aviation militaire sénégalaise de la MINUSCA est en construction à Mpoko, à Bangui. Une particularité : la technologie utilisée, importée d’Afrique du Sud, se veut durable. Ce mardi 7 mars 2017, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, a effectué une visite sur le site qui, comme il l’explique, « s’inscrit dans le cadre des efforts de la Mission de doter tous nos contingents de lieux d’habitation et de travail décents ».

Le chantier se compose de trois bâtiments de 150m2 chacun et d’un réfectoire de 248 mètres carrés. Léobard Houenou, ingénieur architecte à la MINUSCA, explique que « pour ériger ces bâtiments, nous avons acquis une nouvelle technologie avec des machines hydraformes qui sont produites en Afrique du Sud et qui ont été importées par la MINUSCA ». Ces machines permettent de « produire des briques stabilisées avec la terre de la localité où on se trouve». La capacité de production de la machine est d’environ 3400 briques par jour.

Renforcer la cohésion sociale et contribuer à l’autonomisation des femmes

Sur le chantier, « nous avons quelque 120 personnes qui travaillent et nous avons mis 45 personnes en formation »,  affirme Léobard Houenou selon qui un instructeur sud-africain est aussi présent pour former, pendant deux semaines, les ouvriers centrafricains à l’utilisation des moules hydraformes.  Le personnel sur le site se compose de « 40% de femmes et 60% d’hommes », une exigence de la Mission pour encourager la parité.  

Lors de sa visite, Parfait Onanga-Anyanga a salué l’implication des « jeunes Centrafricains de toutes origines » dans le projet. « C’est un projet qui, au-delà des habitations et des bureaux, va permettre de renforcer la cohésion sociale non seulement entre Centrafricains, mais aussi avec la MINUSCA, parce que nous faisons désormais partie de ce pays », a-t-il souligné.

Ouvrier sur le chantier, Ngondang Aladoum Placide ne cache nullement sa satisfaction relative à cette initiative, faisant valoir que « grâce à ces travaux, nous avons reçu des rémunérations qui nous aident à prendre en charge nos familles ».

Des chantiers similaires verront le jour dans diverses localités du pays, dont Kaga Bandoro, Bouar, Bria, Zemio, entre autres. Des infrastructures durables qui, à coup sûr, constitueront un legs de la Mission au pays après son départ.