8 mars : la mission rappelle que des milliers de femmes sont victimes des violences entre groupes armés

8 mar 2017

8 mars : la mission rappelle que des milliers de femmes sont victimes des violences entre groupes armés

La MINUSCA a rappelé à l’occasion de la Journée internationale de la femme, que les affrontements actuels entre les groupes armés en République centrafricaine, notamment dans les préfectures de la Ouaka, de la Haute-Kotto et de l’Ouham-Pendé, affectent des milliers de femmes et jeunes filles, qui sont obligées de fuir leurs villages pour les camps de déplacés.

« La Journée Internationale de la Femme 2017 a un goût amer pour les milliers de femmes et jeunes filles jetées sur les routes par la violence des combats entre l’UPC et la coalition du FPRC, au centre du pays, et par les affrontements récurrents entre anti-balakas, 3R et MPC dans le nord-ouest », a indiqué le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, lors du point de presse hebdomadaire. Le porte-parole a également évoqué d’autres difficultés auxquelles font face les Centrafricaines telles que la pauvreté en milieu rural et la violence basée sur le genre, avec 9.643 cas de violences enregistrés entre janvier et octobre 2016.

En même temps, Monteiro a salué des avancées en vue de la promotion des Centrafricaines, avec la loi sur la parité hommes-femmes adoptée par l’Assemblée nationale à la fin de l’année 2016. « La loi constitue un pas dans ce sens et une étape dans la lutte des Centrafricaines et des Centrafricains contre l’inégalité. S’ajoute à cela d’autres initiatives telles que, par exemple, les efforts de ces femmes peulhes et des ethnies Goula, Runga et Banda à Bria, qui veulent lutter contre la méfiance entre leurs communautés qui conduit souvent à des exactions et des violences interethniques », a précisé Monteiro.

Pour sa part, le porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, Aimable Bagiramenshi, a annoncé l’appui de la MINUSCA au déploiement, à partir de vendredi 10 mars, de 35 éléments des Forces de sécurité intérieure à Bambari. « Le premier groupe commencera ses opérations conjointes avec la police de la MINUSCA. Ce déploiement sera facilité et sécurisé par la MINUSCA de Bangui jusqu’à Bambari », a expliqué Bagiramenshi. Le déploiement de policiers et de gendarmes centrafricains fait partie des mesures visant à restaurer l’autorité de l’état surplace.

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Clement Cimana, a fait part des missions menées sur le terrain par les casques bleus destinées à empêcher des affrontements entre groupes armés et à protéger les populations civiles. Selon le porte-parole, la Force a également mené des actions sociales et de renforcement des capacités comme la formation à l’intention des officiers FACA sur le genre, la remise d’un don aux malades de l’Hôpital national pédiatrique à l’occasion de la Journée internationale de la femme et l’organisation d’une caravane médicale à Bouar, au cours de laquelle 220 patients ont été soignés par le contingent bangladais.