« Brisons les chaînes de la peur pour bâtir la paix en Centrafrique ! », ou encore « Madame la Présidente, les femmes de Centrafrique vous expriment toute la gratitude pour avoir œuvré au retour de la paix en Centrafrique », tels étaient les slogans figurant sur les  bannières hissées a l’intérieur du Stade Omnisports de Bangui où s’est déroulée la célébration de la Journée Internationale de la Femme, ce 8 mars 2016.

Célébrée sous le thème mondiale « planète 50-50 d’ici 2030 », cette journée qui a réuni plus de 3000 personnes a été marquée par des danses, sketchs, etc. sous le patronage de la Présidente de Transition, Catherine Samba Panza. Plusieurs hautes personnalités avaient également répondu présent, notamment le Premier ministre Mahamat Kamoun, les membres du gouvernement, du Conseil National de Transition (CNT), la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Adjointe au Chef de la MINUSCA, Diane Corner et des ambassadeurs accrédités à Bangui.

La Ministre des Affaires sociales, de la Promotion du Genre et de l'Action humanitaire, Eugénie Yarafa a souligné que la Centrafrique célèbre aujourd’hui « les actes de courage et de détermination de milliers de femmes ordinaires qui ont œuvré pour la défense des droits de la femme. » Elle a aussi remercié la Présidente de Transition pour son « engagement inconditionnel dans la promotion de la femme » avant d’énumérer les actions menées par le gouvernement de transition dans le cadre de l’égalité des genres. Il s’agit notamment de la « relecture et soumission au CNT de la loi sur la parité ; la célébration des fêtes des pères et mères ; l’implication des femmes et enfants dans le processus de réconciliation nationale ; la création de l’unité de police d’intervention rapide pour la répression des violences basées sur le genre ; la formation des magistrats pour la répression des actes de violences basées sur le genre, etc. » 

A son tour la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Adjointe au Chef de la MINUSCA,  a estimé que la journée internationale de la femme « commémore une longue lutte inlassable et pacifique menée par les femmes à travers le monde pour revendiquer leurs droits en tant qu’être humain et membre à part entière de la société. » Et d’ajouter qu’elle « vise à attirer l’attention sur les conditions de vie des femmes et susciter des actions devant contribuer à l’amélioration de leur statut dans la société. » Pour Diane Corner, les Nations Unies se sont engagées dans le développement des programmes en soutien aux efforts déployés dans le cadre de la prévention et la réponse aux violences sexuelles, y compris la protection et la prise en charge psycho sociale et médicale des victimes, l’accompagnement juridique (…) ; « nous continuerons à soutenir les efforts des autorités nationales dans le cadre de la promotion et la participation des femmes au processus du dialogue politique. »

La Présidente de Transition a appelé toutes les femmes à promouvoir la cohésion sociale, garant du retour définitif à la paix.  Pour atteindre l’objectif de 2030, a-t-elle expliqué, « j’appelle toutes les filles de la Centrafrique à se mettre effectivement au travail, à aller à l’école. »

Rappelons que la journée internationale de la femme a été institutionnalisée par les Nations Unies en 1977.