L’execution du nouveau mandat de la MINUSCA se fera en étroite collaboration avec le Gouvernement et les partenaires

22 nov 2023

L’execution du nouveau mandat de la MINUSCA se fera en étroite collaboration avec le Gouvernement et les partenaires

Le nouveau mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), prorogé jusqu’au 15 novembre 2024 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, sera mis en œuvre à travers une collaboration étroite avec le Gouvernement centrafricain et les partenaires de la RCA. « Le nouveau mandat sera exécuté en étroite collaboration avec le Gouvernement centrafricain et les partenaires de la Centrafrique vers une stabilisation accrue et une augmentation des dividendes de la paix et sécurité au profit des populations centrafricaines », a indiqué Valentine Rugwabiza, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et Cheffe de la MINUSCA, cité par le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro.

Selon la Représentante spéciale, « à travers ce nouveau mandat confié à la MINUSCA, les Etats membres du Conseil de sécurité des Nations Unies qui réitèrent leur engagement à accompagner les autorités et la population de la RCA dans leurs efforts pour le retour de la sécurité et la paix durable dans leur pays », a ajouté le porte-parole au cours de la conférence de presse hebdomadaire.

La résolution 2709 (2023) du Conseil de sécurité qui définit le nouveau mandat a augmenté le nombre des tâches prioritaires de la MINUSCA.« Aux quatre tâches inscrites précédemment, à savoir la Protection des civils ; les Bons offices et appui au processus de paix, y compris à la mise en œuvre du cessez-le-feu et de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) ; l’Aide à l’acheminement immédiat, complet, en toute sécurité et sans entrave de l’aide humanitaire, la Protection du personnel et des biens des Nations Unies, s’ajoute une cinquième tâche, c’est-à-dire l’Appui à l’extension de l’autorité de l’État, au déploiement des forces de sécurité et au maintien de l’intégrité territoriale », a déclaré le porte-parole.

En présentant cette nouvelle priorité, le porte-parole a déclaré que la résolution du Conseil de sécurité demande à la MINUSCA de « fournir, à la demande des autorités centrafricaines, un appui technique et une aide à la planification renforcés et un appui logistique au redéploiement progressif de membres agréés des Forces armées centrafricaines ou des Forces de sécurité intérieure, avec qui la MINUSCA conduit des opérations conjointes, notamment des activités de planification conjointe et de coopération tactique ». Selon lui, « la MINUSCA a déjà commencé à apporter son soutien au cours du mandat précèdent, lors de l’opération conjointe Force de la MINUSCA-FACA dans le Haut-Mbomou en appui à l’extension de l’autorité de l’Etat dans cette préfecture ».

Pour sa part, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga, a souligné que les casques bleus ont maintenu leurs efforts sur l’ensemble du pays afin de consolider les acquis engrangés dans le cadre de la protection des civils.

Suite à l’attaque contre les positions des FACA à Niem le 15 novembre, la Force de la MINUSCA a déployé une unité du contingent bangladais dans la zone qui « a conduit plusieurs patrouilles dans la localité et ses environs en coordination avec les FACA. Ces patrouilles ont permis de rassurer les populations et les autorités locales. Le calme revient progressivement dans la zone. La Force poursuit ses efforts sur l’ensemble du territoire, afin de protéger les civils conformément à son mandat », a rassuré le porte-parole militaire. Il a également indiqué que l’équipe de lutte contre les engins explosifs du contingent marocain, en coordination avec l'équipe UNMAS de Bambari, a détruit des engins explosifs dans le village de Kombelet le 15 novembre dernier.

De son côté, la porte-parole intérimaire de la composante Police de la MINUSCA, l’adjudant Balkissa Yayé-Goumeye, l’UNPOL poursuit son appui aux forces de sécurité intérieures (FSI) pour être au service de la population. A titre d’exemple la porte-parole a cité la formation qui se déroule jusqu’au 30 novembre sur les Violences Sexuelles Basées sur le Genre au profit des FSI à Bossangoa. De même, les équipes UNPOL de huit arrondissements de Bangui et ses périphéries ont échangé avec les FSI dans le cadre du programme de mentorat. « Les thèmes ont notamment porté sur les exceptions en matière de garde à vue, le constat d’accident, le recel, le viol et le régime juridique du cambriolage », a-t-elle souligné.