7 avr 2016

La bibliothèque de l’Université de Bangui bientôt réhabilitée

A l’instar des autres institutions du système éducatif du pays, l’Université de Bangui, fondée le 12 Novembre 1969, éprouve d’importantes difficultés à remplir sa mission régalienne, c’est à dire « contribuer à la recherche scientifique au niveau national et international tout en promouvant et développant les valeurs culturelles centrafricaines et africaines ».

Créée en 1979, sa bibliothèque n’en est pas moins affectée. D’une capacité d’accueil actuelle d’environ 500 étudiants, ce haut lieu d’apprentissage se trouve dans un état de dégradation autant au plan de l’infrastructure qui l’abrite que des équipements, sans parler de l’absence presque totale de manuels dans les rayons réservés aux ouvrages et l’absence d’appareils informatiques. Les fonds de fonctionnement sont aussi inexistants.

C’est donc pour contribuer à améliorer le cadre d’apprentissage et de recherche via la redynamisation des services, tout en rendant plus sain et agréable cet environnement tant pour les étudiants, le corps enseignant que des chercheurs, que le présent projet a été initié en leur faveur par la MINUSCA, par le biais de sa section des Affaires civiles, dans le cadre de ses Projets à Impact Rapides (QIP’S).

D’une valeur de 50 mille dollars américains, le projet sera exécuté dans un délai de trois mois.

Outre la mise à neuf totale du local et l’acquisition du mobilier, les étudiants pourront désormais avec accès aux livres et autres documents grâce à une bibliothèque virtuelle laquelle sera, dans un premier temps, accessibles aux étudiants de la Faculté des Lettre avant de s’étendre progressivement aux autres facultés et écoles. Une initiative rendue possible grâce à la collaboration entre la Mission et l’ONG Bibliothèque sans Frontière.

Une cérémonie officielle de lancement des travaux a eu lieu ce mercredi 6 avril 2016 sur le site de l’Université. Occasion pour le Vice-recteur de l’Université, Gabriel Danzi, de parler de « moment historique » en évoquant l’implication de la MINUSCA dans cette œuvre de reconstruction qui touche à l’éducation et à la culture, pièces maitresses du redressement national.

Le Chargé de mission de l’ONG, International Emergency and Development Aid (IEDA Relief) qui a la charge de la réhabilitation de la bibliothèque, Flory Balanga a énuméré plusieurs travaux à faire : l’installation de la climatisation, les canalisations pour l’écoulement des eaux, le renouvellement des tôles, l’installation des sanitaires, la repeinte des murs et le débouchage des fosses septiques.

Le Chargé des projets à impact rapides à la MINUSCA, Luc Justin Magloire Ondoua Mbega, a invité les étudiants à collaborer efficacement avec la MINUSCA tout au long de la période des travaux de réhabilitation de la bibliothèque. Il a estimé qu’à l’instar d’autres projets QIPs de la MINUSCA, ce dernier contribuera à la stabilisation de la Centrafrique.

Quant au président de l’Association Nationale des Etudiants de Bangui, Norbert Pounaba, il dira que « c’est la première fois que cette bibliothèque est réhabilitée depuis son existence. » et saluera l’intérêt de la MINUSCA pour la cause de l’éducation en Centrafrique.

« Ceux qui connaissent cette bibliothèque dans les années 1980, remarqueront que les choses ont négativement changé » dira le Directeur de la bibliothèque, Antoine Wagandji, qui espérera qu’après sa réfection, elle pourra apparaitre comme un lieu respectable de savoir. Aussi Appellera-t-il les étudiants à en faire bon usage et à faire preuve de responsabilité : « Soyez vigilants pour que les livres ne disparaissent pas ! » insistera-t-il.

De par la légitimité de son mandat, la MINUSCA appuie la restauration de l’autorité de l’Etat, entre autres, par sa section des Affaires civiles, à travers divers projets à Impacts Rapides, dont le but est de rendre rapidement plus visible son action de reconstruction et de stabilisation.

Infos MINUSCA