A l’instar des pays du monde, la République centrafricaine a commémoré, ce mercredi 8 mars 2017, la journée internationale des droits des femmes, au cours d’une cérémonie officielle organisée par le gouvernement au parc du cinquantenaire de Bangui.

Cet évènement, dont le thème, cette année, est « les femmes dans un monde du travail en évolution: pour un monde 50-50 en 2030 », a été présidé par le Chef de l’État, Faustin Archange Touadéra, entouré des membres du Gouvernement, de l’Assemblée nationale, du Corps diplomatique et du leadership de la MINUSCA.

Occasion pour la Première Dame, Brigitte Touadéra, de mettre l’accent sur l’importable des soins aux mamans et l’éduction de la jeune fille, ainsi que de la parité homme femmes. Pour sa part, la ministre des Affaires sociales, Mme Virginie Mbaikoua, a déploré la violence faite aux femmes avant d’insister sur l’importance de la plus grande participation des femmes au développement sur pays.

Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, a tenu à saluer « les actes de courage et les sacrifices des femmes ordinaires qui ont dans l’histoire de leur pays et de leurs communautés respectives, joué un rôle extraordinaire ». Il a félicité l’Etat centrafricain pour la récente adoption  de la loi sur la parité  qui est « un pas dans le bon sens », avant de renouveler l’engagement de la mission à aider les autorités centrafricaines « à garantir la contribution, la participation et la représentation effective des femmes dans tous les domaines et à tous les niveaux ».

Des célébrations ont eu également lieu dans différentes préfectures du territoire centrafricain, notamment à Berberati, Begoua, Nola, Carnot ou encore Bossangoa la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Diane Corner, a pris part à la cérémonie à Bossangoa (à l’Ouest) où elle a assisté également au lancement des travaux de réhabilitation de la prison.

Rappelons qu’en prélude à la célébration du 8 mars, diverses activités ont été organisées par la Mission à travers le pays. Il s’agit, en l’occurrence de travaux communautaires de salubrité publique, d’exposition d’œuvres de l’artisanat centrafricain et des séances de sensibilisation sur la promotion des droits des femmes, d’actions caritatives et de séances de sensibilisation et de vulgarisation de la récente loi sur la parité homme-femme adoptée en novembre 2016, entre autres.

Ces activités se poursuivront jusqu’à la fin du mois de mars et seront animées par la MINUSCA en collaboration avec l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA), faîtière des groupements de femmes du pays.

Comme l’indique le rapport 2016 sur le développement humain en Afrique, «Les femmes en Afrique occupent 66 % des emplois dans le secteur informel non agricole et ne gagnent que 70 cents pour chaque dollar gagné par un homme ». Ce dernier précise que « les disparités entre les genres coûtent quelque 95 milliards de dollars US par an en moyenne à l’Afrique subsaharienne, compromettant de ce fait les efforts du continent en faveur d’un développement humain et d’une croissance économique inclusifs. »