La MINUSCA finance la construction d’un abattoir à Baboua

9 juil 2024

La MINUSCA finance la construction d’un abattoir à Baboua

Félicité Prudence Yamete

En réponse au plan de développement préfectoral de la Nana Mamberé, la MINUSCA a financé la construction d’un abattoir à Baboua, situé à 100 km de la ville de Bouar le cadre du programme de réduction des violences communautaires (CVR). La cérémonie de remise a eu lieu le 8 juillet 2024, en présence des autorités locales, des bouchers, des responsables des services déconcentrés de l’État, d’un représentant du Ministre de l’élevage, et des responsables de la MINUSCA.

 La construction de cet abattoir, qui comprend deux bâtiments, un bureau, un hangar d'abattage de bétail, un point d'eau, et un espace pour les animaux, a été financée par la MINUSCA à hauteur de plus de 32 millions de FCFA. Cette initiative, réalisée dans le cadre du programme de réduction de la violence communautaire (CVR), vise à promouvoir la paix et la cohésion sociale tout en améliorant les conditions de vie de la population locale à travers la création d’activités génératrices de revenus et le renforcement de la surveillance sanitaire autour des productions animales.

 

 

Cette infrastructure moderne permettra aux utilisateurs de disposer d'un cadre décent pour l'abattage du bétail. De plus, une moto à trois roues a été donnée pour le transport de la viande. « Auparavant, les abattages se faisaient à même le sol et les conditions d’hygiène n’étaient pas respectées. Maintenant, grâce à l’appui de la MINUSCA, nous avons cet abattoir moderne qui répond aux normes. C’est vraiment un soulagement pour tous les bouchers de la localité, qui sont les bénéficiaires de ce joyau », a déclaré Serge Vital Ouagbara, chef de secteur de l’élevage de Baboua/Abba.

Anatole Clément Bannem, coordonnateur du programme Désarmement démobilisation et réinsertion à la MINUSCA, a précisé que ce projet a été mis en œuvre pour pallier la carence d’un abattoir à Baboua. Il a ajouté qu'avec cet abattoir, la MINUSCA souhaite éloigner les risques de maladies pouvant résulter d’abattages anarchiques.

En remerciant la Mission pour cet appui, Sadou Bakari, représentant du Ministre de l’élevage, a affirmé que la réalisation de cet édifice s'inscrit dans la politique de développement établie par le Gouvernement centrafricain. Il a souligné que cet abattoir facilitera la promotion de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de la paix.

150 bénéficiaires, considérés comme des victimes de guerre vulnérables, des personnes à risque, des jeunes et des femmes, ont été impliqués dans la réalisation de ce projet.