La MINUSCA marque une année de son action opérationnelle

18 sept 2015

La MINUSCA marque une année de son action opérationnelle

Cela fait un an depuis le transfert, le 15 septembre 2014, de responsabilités de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), en application de la Résolution 2149 du Conseil de Sécurité adopté le 10 avril 2014.

Ce vendredi 18 septembre 2015, la MINUSCA a marqué ce premier anniversaire à travers une cérémonie officielle au quartier général de la MINUSCA, à Bangui. Une cérémonie riche en symboles et haut en couleurs, avec des parades militaires.

C’était en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, de la Représentante spéciale adjointe, Mme Diane Corner, du Commandant de la Force, Martin Chomu Tumenta, du Commissaire de la Police des Nations Unies, Luis Miguel Carrlho, et de plusieurs membres des personnels de la Mission. Le Gouvernement centrafricain était représenté par le Premier ministre, Mahamat Kamoun, ainsi que plusieurs autres de ses membres. Le Corps diplomatique accrédité en RCA a également pris aux festivités.

«Une année après le transfert d’autorité entre la MISCA et la MINUSCA, nous pouvons nous réjouir des immenses progrès qu’ensemble nous avons accomplis », a déclaré Parfait Onanga-Anyanga.

Le passage de témoin entre la MISCA et la MINUSCA est, en effet, intervenu dans un contexte  marqué par la complexité de la crise centrafricaine, laquelle nécessitait une réponse urgente qui devrait intégrer les dimensions sécuritaire, humanitaire, économique et social, ainsi qu’un accompagnement politique vers un retour à l’ordre constitutionnel. Il fallait  aussi créer les conditions d’une stabilisation durable de la RCA après plus de deux décennies de troubles politico-militaires qui ont fragilisé la cohésion sociale et mis en péril la paix et la sécurité.

Cette stabilisation passe, entre autres, par la tenue d’élections démocratiques et inclusives, visant à doter la RCA de dirigeants élus. C’est donc à une période charnière de l’histoire de la République Centrafricaine que se célèbre ce premier anniversaire, a rappelé le Chef de la MINUSCA, puisque le pays se prépare à la tenue d’élections capitales pour son avenir.

Un défi reconnu et partagé par le Premier ministre Mahamat Kamoun qui s’est réjoui de tous les acquis. « La Centrafrique retrouve peu à peu sa stabilité grâce aux efforts conjugués de la communauté internationale, de l’engagement personnel des chefs d’Etats des pays membres de la Communauté des Etats d’Afrique centrale (CEAC) et d’autres pays partenaires.

Toutefois, le chef du Gouvernement de la Transition a indiqué que beaucoup reste à faire, notamment en ce qui concerne « la recrudescence de l’insécurité, l’exploitation illégale des ressources naturelles et l’accroissement des cas de viols présumés, imputés aux éléments des forces internationales dont la MINUSCA. »

A ce jour, 9.266 militaires et 1558 policiers forment respectivement les effectifs de la Force et de la Police de la MINUSCA dont la mission est de protéger les populations civils, d’aider à la pacification du pays et à la restauration de l’autorité de l’Etat centrafricain, via «des patrouilles régulières, des intervention rapide en cas de menace ou de violence, l’établissement des points de contrôle, la sécurisation des équipes électorales et des opérations d’enregistrement des élections, l’Escorte de délégations officielles, des organisations humanitaires et des convois commerciaux, des travaux de génie (réparation des ponts et voies terrestres, réhabilitation de bâtiments) et l’assistance médicale en faveur des populations », ainsi que le développement et le Renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure dans plusieurs domaines, dont la protection des civils, la Circulation routière en matière de régulation de la circulation, les Droits de l’Homme, le Genre, l’Ethique et la déontologie.

« Je me tiens avec fierté à leurs côtés. Là où même les populations civiles centrafricaines viennent chercher refuge dans l’épreuve », a conclu le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. Non sans avoir martelé : « Dans le doute, vous serez innocents jusqu’à ce que la preuve du contraire appelle toute la rigueur de la loi qui protège les plus vulnérables ».