Dans le Haut-Mbomou, la MINUSCA met un accent particulier sur la libre circulation des personnes et de leurs biens. C'est dans ce cadre qu'elle a entrepris la réhabilitation de la route Obo-Bambouti, jusqu'alors impraticable. Les travaux, encore en cours, sont exécutés par le contingent pakistanais de la MINUSCA, avec le soutien de 50 jeunes bénéficiaires du projet de réduction de la violence communautaire (CVR).

L'axe Obo-Bambouti était, il y a encore quelques mois, une voie difficilement praticable. Seuls quelques motocyclettes, camions et piétons osaient l'emprunter en raison tant son état de dégradation était avancé. Depuis le lancement des travaux de réhabilitation en mai dernier, la situation a considérablement changé, apportant un soulagement notable aux habitants des villages traversés par cette route, notamment ceux de Zara, situé à 19 kilomètres de la ville d'Obo. Ces habitants espèrent désormais le retour de la paix et de la sécurité dans leur localité. Mbolinzapa Carine, résidente du village Zara, exprime son souhait de voir la route réhabilitée jusqu'à Bambouti. Elle affirme : « Avant, c’était difficile de circuler sur cette route, la peur gagnait les esprits. Aujourd’hui, tu peux circuler comme bon te semble. »

Un autre habitant se réjouit de cette initiative : « Auparavant, la circulation sur cette route était réservée aux groupes armés, mais aujourd’hui, il y a un grand changement. Les gens circulent librement, ce qui témoigne du retour de la sécurité sur cette voie. Si les travaux se poursuivent jusqu’à Bambouti, vraiment, je remercie Dieu. »

Pour Abel Kidolele, cette réhabilitation va désenclaver la région et offre déjà des opportunités aux jeunes de Bambouti. « Vraiment, c’est la joie car la réhabilitation de cette route va désenclaver la ville de Bambouti-Obo. Auparavant, les usagers avaient peur parce que la route était très dégradée. Mais actuellement, avec cette réhabilitation, il ne faut qu’un jour ou quelques heures en motocyclette pour rejoindre Obo », indique-t-il.

Quant au délégué adjoint des bénéficiaires CVR à Obo, Alain Mbolimoguie, il souligne l'importance de cette réhabilitation pour l'emploi des jeunes : « C’est depuis plusieurs années que cette route reliant Obo-Bambouti était impraticable. Mais grâce au projet CVR, qui a recruté des jeunes pour la réhabiliter, elle sera de nouveau fréquentée. Cela leur permet de gagner de l’argent pour s’occuper de leur famille ».

Ce projet est une initiative essentielle pour le développement et la sécurité du Haut-Mbomou, elle permettra aussi aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu'aux forces de la MINUSCA, de patrouiller efficacement afin de protéger les populations et leurs biens le long de cet axe de 110 kilomètres.