La MINUSCA salue l’accord entre ex-seleka et anti-balaka dans la préfecture de l’Ouham

17 juin 2017

La MINUSCA salue l’accord entre ex-seleka et anti-balaka dans la préfecture de l’Ouham

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) salue la signature ce jeudi, d’un acte d’engagement entre les ex-Séléka et les anti-Balaka de deux localités de la préfecture de l’Ouham (nord-ouest de la République centrafricaine) et réaffirme sa volonté d’appuyer avec les différentes parties, en vue de sa mise en œuvre effective dans la préfecture.

Les ex-Séléka de la sous-préfecture de Nana Bakassa et les anti-Balaka des sous-préfectures de Nana Bakassa et Bossangoa s’engagent « à renoncer à la violence » et à « s’inscrire résolument dans la dynamique de paix, de cohésion sociale et de réconciliation ». Les deux groupes armés s’engagement sur six points à savoir « la libre circulation des personnes et des biens ; ne pas entraver le fonctionnement des établissements scolaires, de santé, et de tout autre édifice public » ; « ne pas porter atteinte aux biens et aux propriétés privées » ; « l’arrêt immédiat de circuler en tenue militaire et en arme dans les deux villes et entre les deux villes » et « faire recours aux autorités locales et au comité local de paix en cas de désaccord ».

« Je félicite tous ceux qui se sont engagés à finaliser cet accord historique, qui devrait assurer le retour de la paix dans une région qui connais depuis trop longtemps des cycles de violence. Il est particulièrement encourageant que ce sont des centrafricains eux-mêmes, avec l’appui de la MINUSCA, qui ont mené cette initiative. Son succès est un signe de d’espoir pour l’avenir, et devrait avoir de vocation à servir de modèle pour d’autres communautés touchées par la violence. » a déclaré Madame Corner, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies.

Le document a été signé en présence de la préfète de l’Ouham, des députés de Markounda et de Nana-Bakassa I, de l’évêque de Bossangoa et du chef du bureau de la MINUSCA. Outre l’appui logistique et matériel, la MINUSCA a appuyé aux efforts de médiation, dialogue, communication et sensibilisation pour le bon déroulement de ce processus de paix qu’elle compte consolider à travers plusieurs actions dans cette localité. La Mission encourage les autorités locales et les groupes armés à la médiation et au dialogue afin d’aboutir à un consensus de paix propice et bénéfique pour les populations.

La MINUSCA souligne que la signature de cet acte d’engagement est un signe d’encouragement et démontre que la solution au cycle de violence dans le nord-ouest de la RCA et dans d’autres parties du pays passe par le dialogue. La Mission invite les groupes armés et groupes d’auto-défense impliqués dans les violences actuelles, notamment dans le sud-est de la RCA, à cesser les affrontements et à choisir la voie du dialogue pour une solution à leurs griefs et ainsi mettre fin aux souffrances des milliers de civils.

La MINUSCA précise par ailleurs que, dans le cadre de son mandat de protection des civils, elle ne prévoit aucun changement dans son dispositif militaire actuel dans l’ouest de la RCA.