Les ex-seleka de Kouki et les ex-anti-bakala de Nana-Bakassa signent un acte d’engagement de non-violence et de paix

16 juin 2017

Les ex-seleka de Kouki et les ex-anti-bakala de Nana-Bakassa signent un acte d’engagement de non-violence et de paix

Le dialogue de paix entamé depuis quelques mois, entre les Ex-séléka de Kouki et les Ex-anti-balaka de Nana-Bakassa par les autorités locales à travers le comité de médiation préfectorale et l’appui multiforme de la MINUSCA s’est matérialisé, le jeudi 15 juin 2017, à Nana-Bakassa, par la signature d’un acte d’engagement de non-violence et de paix de ces deux groupes armés.

Cet évènement, qui marque un grand pas dans le processus de paix et de cohésion sociale dans cette sous-préfecture, s’est déroulé en présence du Préfet de l’Ouham, Clotilde Namboye, du Chef de Bureau de la MINUSCA de Bossangoa, Bara Dieng, des députés de Markounda et de Nana-Bakassa1, ainsi que des autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières de Kouki, de Nana-Bakassa et de Bossangoa.

Le préfet de l’Ouham, présidente du comité de médiation préfectorale, tout en se réjouissant de cette action, a invité les deux entités à respecter cet engagement qui selon elle, est un signe fort qui doit servir d’exemple aux  autres localités.

« C’est une grande joie pour moi d’assister ou d’appuyer ce genre d’action parce qu’après plusieurs années, c’est pour la seconde fois que les Anti-balaka et les Ex-séléka se sont rencontrés, qu’ils se sont serrés les mains et qu’ils se sont donnés des accolades donc c’est vraiment un acte qu’on doit écrire dans le grand livre journal de la préfecture de l’Ouham.  Et je crois que cet évènement doit servir d’exemple…On a abouti aujourd’hui à cette signature, nous allons continuer de suivre l’évolution de cet engagement », a-t-elle indiqué.

Pour le Chef de Bureau de la MINUSCA de Bossangoa, ce geste est un symbole extrêmement important qui prouve que la paix est possible entre ces deux communautés.

« Au-delà du symbole, c’est une réalité qui se concrétise aujourd’hui, on voit maintenant que la paix est possible entre les deux communautés. Les groupes armés ont signé cet acte devant des témoins pour dire qu’ils renoncent à la violence…C’est un pas extraordinaire qui vient d’être franchi. », a-t-il déclaré.

Quant à madame Emelie Béatrice Epaye, député de Markounda, témoin oculaire de cet acte d’engagement, elle s’est dit « fière de participer à ce processus » qui sera bénéfique aux populations.

Il faut signaler qu’un comité local mixte a été mis en place en vue de prendre le relai pour résoudre pacifiquement les problèmes, les désaccords entre les groupes armés avec l’appui des autorités locales et la MINUSCA.