La MINUSCA soutient les autorites centrafricaines dans la lutte contre la proliferation des armes legeres pour renforcer la paix et la securite
Alors que l’édition 2024 de l’initiative de l’Union africaine (UA) dénommée « Faire taire les armes » a été lancée mardi à Bangui en présence du Conseil de paix et sécurité de l’UA actuellement en visite en République centrafricaine, la porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a déclaré au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission mercredi à Bangui que « la MINUSCA contribue de façon significative à la lutte engagée par les autorités nationales centrafricaines pour réduire la détention illicite et la circulation des armes légères et de petit calibre qui constituent une grave menace pour la paix, la sécurité et le développement du pays »
Selon Florence Marchal, porte-parole de la MINUSCA, la Mission « apporte un appui logistique, technique et financier à la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC) », a-t-elle dit, ajoutant que « de façon très concrète, la MINUSCA, aux côtés d’autres partenaires, a permis à la COMNAT-ALPC de procéder, depuis fin 2023, au marquage et à l’enregistrement de 903 armes de la police, 250 armes de la gendarmerie et 380 du DDR, ce qui constitue une avancée majeure en termes de bonne gouvernance ».
Grâce au soutien de la MINUSCA, comme l’a souligné la porte-parole, la COMNAT-ALPC mène des campagnes de sensibilisation à Bangui et dans les régions, avec l’objectif d’éduquer les communautés aux dangers que représentent les armes illicites et de souligner l'importance de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale.
« La Mission accompagne les autorités centrafricaines dans la mise en œuvre du plan d’action national 2024-2028 destiné à lutter contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, un plan qui a été signé en mars dernier par le Président de la République et chef de l’Etat », a ajouté la porte-parole de la MINUSCA.
Aussi, le second volet du soutien de la Mission au désarmement s’exprime via son projet de réduction de la violence communautaire (CVR). « Mis en œuvre à Bangui et dans 13 préfectures, ce projet vise à encourager les civils, principalement les jeunes enclins à la violence, y compris ceux associés aux groupes armés ou d’autodéfense, à renoncer aux armes en leur fournissant des alternatives, qu’il s’agisse de formations professionnelles ou d’opportunités économiques à travers des activités génératrices de revenus ou encore des projets communautaires », a expliqué Florence Marchal.
La porte-parole de la MINUSCA a déclaré que depuis son lancement en 2016, près de 40 000 personnes, dont 36 % de femmes, ont participé au programme et ont volontairement remis 601 armes de guerre, 15 494 armes artisanales, 33 246 munitions et 855 explosifs.
Enfin Florence Marchal a annoncé que le Nouvel Agenda pour la paix, qui sera présenté par le Secrétaire général des Nations Unies lors du Sommet de l’avenir prévu les 22 et 23 septembre à New York, place les outils de prévention et de désarmement au cœur de l'architecture mondiale de paix et de sécurité.
Au cours de cette conférence de presse, la porte-parole de la MINUSCA a déclaré que la Mission poursuit son appui au processus électoral en République centrafricaine, conformément à son mandat. « 30 tonnes de matériel destiné aux opérations de révision du fichier électoral sont arrivées dimanche à l’aéroport de Bangui. Le matériel est actuellement stocké dans un hangar mis à disposition par les autorités centrafricaines et réhabilité par le PNUD et la MINUSCA. Il sera ensuite redéployé, avec le soutien aérien de la MINUSCA, vers les principales villes du pays », déclaré la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal.
La MINUSCA fournit un soutien multidimensionnel – opérationnel, logistique, technique, sécuritaire, financier et politique – au processus électoral et aux élections locales, qui sont une composante essentielle de l’accord de paix signé en 2019. « La révision du fichier électoral, qui est la première étape du processus électoral, est une étape cruciale pour garantir son inclusivité. La MINUSCA apporte tout le soutien nécessaire aux autorités centrafricaines, dans la limite de ses ressources disponibles, pour faciliter l’enregistrement de toutes et de tous, avec une attention particulière portée aux femmes, déplacés, et retournés », a déclaré Florence Marchal.