Le Gouvernement et les groupes rebelles ont signé l’accord de paix et de réconciliation à Bangui

6 fév 2019

Le Gouvernement et les groupes rebelles ont signé l’accord de paix et de réconciliation à Bangui

Vingt-quatre heures après avoir été paraphé à Khartoum, l’accord de paix et de réconciliation en République centrafricaine a été signé par le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés reconnus, mercredi au Palais de la Renaissance, à Bangui. Les représentants de 11 groupes ont signé le texte (trois autres dont le FPRC et l’UPC l’avaient déjà fait) suivis du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra. 

 

Le président de la commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Parfait Onanga-Anyanga, le Représentant spécial du Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Adolphe Nahayo, ainsi que le Tchad et la République du Congo ont également signé le texte en tant que garants ou facilitateurs. D'autres facilitateurs le feront lors du sommet de l'UA prévu dans quelques jours à Addis-Ababa.

 

Dans son intervention, le Chef de l’Etat a déclaré vouloir mettre toute son énergie pour que l’accord soit rapidement mis en œuvre et a invité les groupes armés à ne pas perdre du temps dans son application. « Je vous appelle à consolider notre union sacrée pour écrire de nouvelles pages de fraternité et dignité pour la paix », a-t-il dit. A cet effet, il a annoncé une série de mesures pour la concrétisation réelle de l’application du document, notamment la question du DDR, et a appelé à la cessation de toutes violences contre la population civile.

Le Chef de l’Etat a souligné son engagement à mettre fin à la division : « Certains compatriotes ont pensé que la République les avait abandonnés. A vous tous, je veux dire que je ne ménagerai aucun effort pour faire de la République centrafricaine notre patrimoine commun où tous se sentent en sécurité », a souligné le président.

L’UA et les Nations Unies ont réaffirmé leur appui à la mise en œuvre de l’accord obtenu à Khartoum après deux semaines de discussions. « L’Union africaine est mobilisée », a lancé le président de la commission, appelant les Centrafricains à travailler réellement pour mettre fin à la violence. « La signature d’un accord est nécessaire mais pas suffisante. Sa portée demeure limitée tant que ne s’appliquent pas sur le terrain son respect et son application », a-t-il averti.   

Pour sa part, le Représentant spécial et Chef de la MINUSCA a indiqué que « le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’exprimera bientôt pour vous encourager. Il vous renouvèlera l’appui sans réserve des Nations unies dans cette phase capitale de processus de paix ». Il a ensuite salué cette signature « car des fils et des filles » de la RCA ont décidé de faire la paix et de cesser la guerre. « Partis divisés des quatre horizons de votre beau pays pour Khartoum, vous êtes sans aucun doute rentrés à Bangui comme un seul peuple, plus fort et déterminé à relever ensemble le défi d’un destin commun. Il vous appartient désormais de porter la voix de la paix », a ajouté le Représentant spécial.