Le préfet de Bamingui-Bangoran salue les réalisations de la MINUSCA qui ont permis de réduire les violences même si la sécurité reste imprévisible

22 mai 2024

Le préfet de Bamingui-Bangoran salue les réalisations de la MINUSCA qui ont permis de réduire les violences même si la sécurité reste imprévisible

Les multiples réalisations civilo-militaires de la MINUSCA dans la Bamingui-Bangoran (nord-est de la République centrafricaine) ont permis de réduire les violences armées dans la préfecture, a indiqué le Préfet par intérim, Jean-Gilbert Gbangoudou, tout en décrivant les défis sécuritaires dans certaines localités. « Il y a de multiples réalisations que la MINUSCA a eu à faire dans notre localité, également différentes activités civilo-militaires. Les patrouilles ont fortement contribué à la réduction des violences armées dans la préfecture de Bamingui Bangoran notamment à Ndele », a dit le préfet intérimaire depuis Ndélé, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA. Il a toutefois précisé que « la situation sécuritaire est calme mais imprévisible sur certains axes où la population est victime de la criminalité d’éléments armés ».

Le Préfet par intérim s’est également exprimé sur les relations entre les autorités préfectorales et le sous-bureau de la MINUSCA à Ndélé, qualifiant la coopération d’« excellente et au beau fixe », tout en évoquant le soutien de la population au chef du sous-bureau qui « est pro actif et répond à temps réel aux besoins des autorités ». 

Interrogé sur les attentes relatives à la conférence nationale de haut niveau pour une transhumance apaisé, à laquelle il a pris part le 13 mai dernier à Bangui, le préfet intérimaire affirme en « avoir fait le compte-rendu à la population » à son retour à Ndélé et dit attendre le soutien de la MINUSCA. Quant à l’actuelle audience à la Cour Pénale Spéciale (CPS) dans l’affaire dite « Ndélé 1 », ce responsable a souligné que la population de la préfecture « est en train d’écouter ce qui se passe à BanguiJe n'ai pas d’autres choses à vous dire. La justice fait son travail et la population suit de près ce qui se passe ».

Afin de contribuer au renforcement de la sécurité dans la préfecture, la MINUSCA entreprend depuis quelques mois des travaux pour l’amélioration de la mobilité. « Les travaux réalisés par la Mission ces derniers mois ont permis une amélioration significative de deux des cinq axes dans la préfecture, ce qui se traduit par une amélioration progressive des conditions de sécurité », a affirmé le chef de sous-bureau de la MINUSCA à Ndélé, Helder da Costa. Par exemple, sur l’axe Ndele-Mbolo-Mpata, même s’ils ne sont pas encore achevés, les travaux entamés permettent déjà une meilleure circulation : « Avant, la circulation sur cette route au-delà de 15 km était impossible. A ce jour 45 km environ ont été réhabilités et les travaux ainsi que la présence permanente des escortes de la MINUSCA rassurent les usagers de l’axe ».

Le chef de sous-bureau a également fait part de l’appui régulier aux « activités du Comité de mise en œuvre préfectoral (CMOP), en particulier dans les déplacements dans les zones de conflit pour la médiation et la résolution des différends ». Selon lui, cela s’inscrit dans « le soutien de la MINUSCA à l’appropriation du processus de paix mutualisé au niveau préfectoral ».

De son côté, le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, a déclaré que la ville de Ouandja-Kotto a abrité le 17 mai dernier, une réunion présidée par le Préfet de la Haute-Kotto et le chef de bureau de la MINUSCA-Région Fertit, avec la population locale sur « l'Accord de paix, le vivre-ensemble et la MINUSCA ». Le 18 mai, au terme d'une marche pacifique en reconnaissance au travail de la MINUSCA, les populations de Ouandja-Kotto ont remis au Chef de bureau de la Mission, Région Fertit, en présence du Préfet de la Haute-Kotto et du député local, un mémorandum destiné à la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU, dans lequel « ils demandent au Gouvernement de déployer les FACA et les FSI pour travailler avec la MINUSCA et mettre fin à l'insécurité ».

Concernant la Force de la MINUSCA, le porte-parole a indiqué qu’en plus des missions par différents contingents dans plusieurs régions, les Casques bleus marocains et népalais ont mené des patrouilles conjointes avec les FACA. « Ces patrouilles conjointes s’inscrivent dans les efforts de coordination marquent des efforts entre les Forces de défense et de sécurité centrafricaines et la Force de la MINUSCA pour mieux protéger les civils », a-t-il dit. Par rapport à la composante Police de la MINUSCA, le porte-parole a fait savoir que le 20 mai, le Chef de la composante Police s’est entretenu avec une délégation de la Gendarmerie de Djibouti qui se trouve actuellement à Bangui dans le cadre de l’évaluation et l’inspection de l’unité de Police constituée de Djibouti de la MINUSCA basée à Ndélé.