Les Casques bleus femmes de la MINUSCA contribuent quotidiennement à la protection des civils

9 mar 2022

Les Casques bleus femmes de la MINUSCA contribuent quotidiennement à la protection des civils

Les 964 casques bleus femmes de la Police et de la Force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) sont quotidiennement engagés sur le terrain pour la mise en œuvre du mandat de la Mission, notamment la protection des civils, a annoncé mercredi la MINUSCA, au lendemain de la célébration de la journée internationale de la femme. La Force de la MINUSCA compte 659 casques bleus femmes sur plus de 11.300 militaires tandis que la composante Police dispose de 305 femmes casques bleus, sur un effectif total de 2387 policiers. 

« Elles contribuent au même titre que les hommes, à la mise en œuvre des tâches prévues dans la résolution 2605 du mandat de la Mission en matière de protection des civils et d’appui opérationnel et aux renforcements de capacité des forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaines », a déclaré la porte-parole de la Police, capitaine Mazalo Agba, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission. 

Selon la porte-parole, « 120 femmes UNPOL sont déployées en régions et 185 dans les unités à Bangui. Parmi elles, 112 sont des officiers de police individuels et 193 des personnels des unités de Police constituées et des unités de protection rapprochée. 21 femmes officiers de Police individuels travaillent en colocation dans les commissariats, les brigades et les unités spécialisées (DSPJ, CPS, UMIRR) ». La porte-parole a également précisé que là où ces casques bleus femmes sont déployés, elles sont « souvent bien écoutées, elles réussissent à établir facilement, les liens de confiance entre les populations et les FSI, dans le cadre de la Police de proximité ».  

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a souligné que « sur plus de 11.300 militaires déployés à la MINUSCA, leffectif des femmes des contingents est de 659, ce qui représente un taux de 5.8% », précisant que « la participation des femmes dans les troupes représente un véritable défi, du fait que de nombreux pays contributeurs de troupes nont toujours pas de personnels féminins dans leurs armées, surtout en tant que combattantes ». Pour les officiers d’état-major, les femmes sont au nombre de 92 sur 381, soit 24,2%, tandis que les observateurs militaires femmes sont 36 sur 129, soit 30%. « Selon la stratégie de parité du genre des Nations Unies, lobjectif est datteindre à lhorizon 2028 un pourcentage de 25% aussi bien pour les observateurs que pour le personnel détat-major, ce qui signifie que la MINUSCA atteint les objectifs fixés », a précisé le porte-parole militaire.  

Afin d’exécuter les tâches de protection des civils, les unités ont entrepris la mise en place de mesures préventives et préemptives en intégrant le genre dans de nombreux domaines, allant de la collecte d’informations sensibles à l’interaction communautaire à travers des unités d’engagement, a-t-il renchéri. Le lieutenant-colonel a également mentionné la visite en Centrafrique de la conseillère militaire adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, et son déplacement à Kaga-Bandoro afin de rendre hommage aux soldats de paix déployés dans cette zone.  

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, est revenu sur le message du Secrétaire général, qui souhaite que la journée internationale de la femme marque un tournant et fasse avancer les choses pour les femmes et les filles en matière d’accès à l’éducation, à la formation, au travail décent, à l’élimination de la violence basée sur le genre et à des initiatives pour la protection de la planète. 

Le porte-parole a également évoqué deux outils de la MINUSCA qui contribuent à la promotion des femmes et des filles centrafricaines, à savoir les projets à impact rapide (QIPs) et de réduction de la violence communautaire (CVR). « Les 71 projets à impact rapide financés et en cours de réalisation pour le cycle 2021-2022 toucheront 1.035.082 personnes dont 610.112 femmes et filles, soit 59% de bénéficiaires10 de ces projets sont réalisés directement au profit des femmes, pour un montant de 224.181.043 francs CFA, soit 16% des 1.360.689.543 francs CFA alloués aux QIPs», a détaillé le porte-parole, précisant qu’il s’agit entre autres de la réhabilitation et l’équipement des infrastructures dédiées aux femmes, de l’assistance aux ménages retournés, le lancement d’activités génératrices de revenu ou encore des réalisations dans le cadre de la justice. 

Quant au projet CVR, sur 5.800 bénéficiaires à Bangui, Bria, Bangassou, Bouar, Bossangoa, Kaga Bandoro, Birao et Ndélé, 2.467 sont des femmes, soit un taux de 42.5%. « A Bangui, la 2e vague de formations professionnelles prévue par le CVR a débuté le 7 mars avec 1000 bénéficiaires dont 283 femmes. Lors d’un récent atelier, les participants ont demandé des formations plus longues et la poursuite du projet pour toucher le plus grand nombre de personnes », a-t-il indiqué. 

Finalement, le porte-parole a annoncé qu’entre janvier et février 2022, la Mission a documenté 119 incidents d’abus et violations des droits de l’homme et affectant 329 victimes, dont un total de 43 victimes féminines, soit 13% du nombre total de victimes.