Les ONG nationales sont les principaux partenaires d’exécution des projets à impact rapide de la MINUSCA

25 oct 2023

Les ONG nationales sont les principaux partenaires d’exécution des projets à impact rapide de la MINUSCA

Les organisations non gouvernementales (ONG) centrafricaines sont les principaux partenaires d’exécution des projets à impact rapide depuis leur lancement par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) en 2014-2015.

« La réalisation des projets à impact rapide a toujours été assurée par les organisations non gouvernementales (ONG) nationales à plus de 80%. À ce titre, sur les 73 partenaires de mise en œuvre actuellement recommandés, 57 sont des ONG nationales contre huit ONG internationales, sept contingents militaires et une agence onusienne », a indiqué le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro.

Sur la base de ces chiffres, le porte-parole a souligné qu’il est inexact d’affirmer que la Mission chercherait à écarter les ONG centrafricaines de l’exécution de ces projets pour privilégier d’autres acteurs, comme évoqué dans un article paru dans deux journaux. Cependant, il a précisé que la MINUSCA reste « déterminée à travailler exclusivement avec des partenaires de mise en œuvre expérimentés et crédibles, afin d’éviter des problèmes dans l’exécution des projets à impact rapide tels que les retards contractuels importants, le non-respect des conditions contractuelles ou la non-finalisation des projets, l’abandon des projets, projets de mauvaise qualité ou la disparition des fonds alloués ».

Depuis 2014-2015, la MINUSCA a octroyé environ 15 milliards de francs CFA qui ont permis la réalisation de près de 800 projets à impact rapide dans le pays. « La Mission poursuivra le programme des projets à impact rapide afin d’offrir aux communautés centrafricaines des dividendes de la paix, tout en contribuant à l’appui aux processus politique, de paix et de réconciliation, à l’amélioration de la situation sécuritaire et au soutien à la restauration de l’autorité de l’Etat », a-t-il dit.

Concernant, la revue stratégique consacrée à l’évaluation du processus de mutualisation de la Feuille de route de Luanda et l’APPR tenue lundi à Bangui, le porte-parole est revenu sur les avancées majeures évoquées par le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, notamment le DDRR et « l’élaboration et la pré-validation par le Gouvernement du projet de document de stratégie d’engagement des leaders des groupes armés dans le processus de paix et de stabilité ». Il a également rappelé que le Chef de l’Etat a particulièrement exprimé sa « reconnaissance à la MINUSCA et surtout à la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour sa disponibilité, son implication personnelle et sa contribution dans le processus » de paix.

Au chapitre des droits de l’homme, le porte-parole a affirmé que durant la période du 7 octobre au 20 octobre 2023, la Mission a documenté et vérifié 140 violations et atteintes aux droits de l’homme et violations du droit international humanitaire, ayant affectées 212 victimes, dont 32 femmes, notant que « les préfectures les plus affectées sont le Haut-Mbomou et la Haute-Kotto ».

Quant au porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga, il a déclaré que la situation sécuritaire dans le pays a connu une relative accalmie malgré quelques incidents isolés. « Nos différentes unités maintiennent une posture robuste et conduisent leurs missions avec professionnalisme. La Force a multiplié les patrouilles et les missions de reconnaissance aérienne afin de dissuader toute action violente contre les populations civiles », a-t-il souligné.

Enfin, le porte-parole de la Police, l’Inspecteur Principal, Apollinaire Rudatinya, a fait savoir que les patrouilles motorisées et pédestres sont quotidiennement déployées par UNPOL, conjointement avec les FSI, à Bangui et en province.  « Ces patrouilles ont permis des échanges fructueux avec les populations qui sont reconnaissantes des efforts consentis par la MINUSCA au côté des autorités centrafricaines pour la stabilisation du pays », a-t-il confié.

 

 

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