Protéger les populations en réduisant la menace de violences armées

30 juil 2016

Protéger les populations en réduisant la menace de violences armées

Protéger les populations centrafricaines reste une priorité en Centrafrique et la MINUSCA apportera, dans le cadre de son nouveau mandat, tout le soutien nécessaire aux autorités nationales pour y parvenir. 

Pour assurer cette protection de façon durable, le Conseil de sécurité de l’ONU a défini comme objectif stratégique pour la mission qu’elle aide à réduire de façon durable la présence et la menace des groupes armés. Le dialogue est la clé pour y parvenir et la MINUSCA soutient et accompagne ce dialogue.

« Le maintien de la paix est avant tout un outil dont dispose le Conseil de Sécurité pour créer des conditions suffisantes qui laissent la place au génie national qui passe par le dialogue inclusif et sans concessions parce que le chef de l’Etat l’a souligné la dernière fois, la paix n’a pas de prix », a indiqué le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSCA, Parfait Onyanga-Anyanga.

« Ceux qui pensent encore en Centrafrique et là je m’adresse aux groupes armés qu’il peut y avoir une solution militaire dans ce pays, se trompent. C’est une erreur grave. Ce pays a trop souffert », a-t-il poursuivi lors d’un entretien à Radio Guira.

Outre la protection de la population les objectifs de la mission sont de promouvoir et protéger les droits de l’Homme et de faciliter l’accès humanitaire pour que l’assistance puisse atteindre les personnes affectées.

La MINUSCA continuera à soutenir les efforts du gouvernement centrafricain pour assurer la restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire, pour mettre en place un programme de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement, procéder à une réforme du secteur de la sécurité, en étroite collaboration avec la mission militaire de formation de l’Union européenne.

La lutte contre l’impunité est aussi au centre de ses activités notamment avec la  mise en place d'une commission nationale des droits de l'homme, et le renforcement des capacités des organisations de la société civile 

« Ce qui parfois emmène à l’incompréhension c’est de croire qu’une mission de la paix peut faire des miracles du jour au lendemain. C’est de croire qu’une mission de maintien de la paix est une mission d’imposition de la paix. C’est une erreur », a expliqué M. Onyanga-Anyanga.

La MINUSCA, avec les autres forces internationales, a accompagné la transition et le processus qui a permis au peuple centrafricain d’élire démocratiquement et dans la paix leur représentant. Les élections ne sont pas le point final mais le point de départ vers une Centrafrique en paix et sur la voie du développement. La MINUSCA continuera à accompagner le processus de réconciliation et de cohésion sociale dont le pays a tant besoin. « Les élections ne sont pas une fin en soi (…) Sous la direction des autorités légitimes, les centrafricains tous confondus devraient s’associer aux efforts pour faire de leur pays, un pays stable »,  a ajouté le représentant.

« Personne ne doit douter de la MINUSCA soit une force au service de ce pays (…). J’ai dit aux autorités que cette force est la leur. Elle est à leur disposition, elle accomplira ses taches dans le respect du mandat que lui donne le Conseil de Sécurité » a ajouté le chef de la mission.

Le nouveau mandat de la MINUSCA a été adopté le 26 juillet par une résolution du Conseil de Sécurité et court jusqu’en novembre 2017.