Renforcement des capacités des acteurs de protection de l’enfant de Obo

4 fév 2021

Renforcement des capacités des acteurs de protection de l’enfant de Obo

Afin d’améliorer leurs connaissances, en matière de mécanismes de surveillance et de communication des violations graves des droits de l’homme, 20 représentants d’ONG nationales et internationales, dont cinq femmes, ainsi que 10 policiers et gendarmes affectés à OBO, ont pris part à une séance de renforcement des capacités, organisée par la MINUSCA le mardi 02 février 2021.

Par Simplice Dezila

 

En tant que personnes et organisations directement ou indirectement impliquées dans la protection des enfants (réseaux de protection des enfants et des femmes, structures étatiques et sociales, ONG locales et internationales, agences et organisations des Nations Unies, etc), les participants ont été sensibilisés de la résolution 1612 du Conseil de sécurité des Nations Unies (février 2005), qui vise à mettre fin aux atrocités commises contre les enfants et veiller au respect de leurs droits.

En effet, soutient l’officier des Droits de l’enfant, Fio Demontoan Phares, venu du bureau de la MINUSCA à Bria, les enfants ont besoin d’une protection particulière du fait de leur ignorance. Dans de cas de la République centrafricaine (RCA) actuellement en situation d’urgence, certains d’entre eux se retrouvent non accompagnés pendant les mouvements de populations. Ainsi livrés à eux-mêmes, ils deviennent des proies faciles des groupes armés et autres criminels, a- t-il expliqué.

Il est à noter que la résolution 1612 invite les pays à « la mise en œuvre d’un mécanisme de surveillance et de communication de l’information pour permettre la collecte systématique d’informations objectives, précises et fiables sur les violations graves dont les enfants en situation de conflit armé sont victimes en vue de mener en pleine connaissance de cause une action concertée et efficace pour assurer le respect des normes internationales et locales en matière de protection des enfants en temps de conflit armé. » En application de cette directive en faveur des enfants, la RCA a adopté un code de protection de l’enfant signé, le 15 juin 2020, par le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra. Ce code privilégie le droit à l'éducation, à la santé, à la protection contre toutes formes de violences. Il tient compte du contexte général de la RCA marquée par la persistance des conflits armés, et criminalise le recrutement des enfants et leur utilisation par les forces régulières ou les groupes armés.

Rappelons que les Nations Unies ont identifié six violations graves commises envers les enfants en temps de conflit armé au titre des atteintes aux Droits de l’Enfant : les viols et tout autre violence sur une personne de moins de 18 ans ; le meurtre et la mutilation ; le recrutement des enfants par les forces conventionnelles et les groupes armés ; les enlèvements des enfants ; les attaques contre les écoles et les hôpitaux et le refus d’accès aux humanitaires.

 

 

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