”Les coupables d’exploitation et abus sexuels doivent être sévèrement punis pour ne pas souiller le formidable travail de la MINUSCA en faveur des populations centrafricaines”, a martelé l’Ambassadrice américaine aux Nations Unies, Samantha Power, lors de sa visite le 31 mars, a Bambari, ville ou de récentes allégations d’exploitations et abus sexuels par des Casques bleus ont été révélés. Mme Power était accompagnée de la Représentante adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique, Diane Corner et du Commandant de la Force, le Major-Général Balla Keita. S’adressant aux casques bleus des contingents mauritaniens et gabonais récemment déployés dans la région, la responsable américaine a rappelé la place stratégique qu’occupe Bambari dans le retour à une paix durable dans le pays : ”cette ville cristallise à elle seule tous les défis auxquels la République centrafricaine est confrontée dont la pauvreté, les divisions communautaires à relents religieux et la prolifération incontrôlée des armes. D’où l’intérêt pour les casques bleus de rester professionnels, à l‘écoute des besoins des communautés et d’assurer sans relâche leur protection”, a-t-elle recommandé avant de s’entretenir discrètement avec des familles de jeunes filles victimes d’abus sexuels de militaires de la MINUSCA à qui elle a exprimé toute la compassion des Nations Unies et promis que justice sera rendue.

La délégation a mis à profit cette visite pour également rencontrer des ménages déplacés internes installés depuis 2014 au camp NDV de Bambari géré par l’ONG internationale Caritas. Pour le coordonnateur de ce site, Robert Balemandja, lui-même déplacé interne,  ”la majorité des déplacés internes ici n’ont qu’une seule aspiration, retourner vivre chez eux dans la paix et la sécurité”.

Samantha Power en visite en Centrafrique à l’occasion de l’investiture du nouveau Président,  Faustin Touadera, le 30 mars dernier, en est à son 4eme séjour dans le pays depuis le conflit de 2012.