Travaux communautaires, un modèle de développement et de cohésion sociale

23 jan 2017

Travaux communautaires, un modèle de développement et de cohésion sociale

Le 19 janvier 2017, la Faculté de Théologie de Bangui (FATEB) a servi de cadre à un atelier de sensibilisation des leaders locaux sur l’importance des travaux communautaires. Une initiative qui fait suite à la volonté de la municipalité de Bangui de prendre à bras le corps le problème d’insalubrité dans la capitale, avec l'appui du contingent rwandais de la MINUSCA, qui y effectuent, chaque dernier samedi du mois, des opérations de nettoyage en complément de leurs actions sécuritaires, à l'instar d'autres contingents.

Le but de cette rencontre, dont l'ouverture a été co-présidée par le maire de la ville de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo, et le commandant du contingent rwandais de la MINUSCA, le Lieutenant-Colonel Claver Kirenga, était donc de permettre aux autorités municipales et aux leaders communautaires de mieux s’imprégner du modèle rwandais en la matière, « une réussite et une fierté africaine » selon le maire de Bangui.

Durant trois jours, les participants, maires d’arrondissements, chefs de quartiers et leaders communautaires, se sont imprégnés, aux côtés des Casques bleus rwandais, de diverses notions des travaux communautaires et de la cohésion sociale en Centrafrique, et de leur impact sur le développement socio-économique.

Dans son adresse de circonstance, le maire de Bangui a souligné l’importance des travaux communautaires à Bangui et plus largement sur tout le territoire national : « l’état de notre pays est lamentable. Malgré l’aide que nous recevons sans cesse de nos partenaires, il est plus que temps que nous nous mettions résolument au travail, que nous calquions sur la réussite de nos partenaires pour sortir réellement notre pays de l’ornière et faire des travaux communautaires un modèle de développement et de cohésion sociale. »

Comme le fait valoir le Major Gilbert Karasira, commandant adjoint du contingent rwandais, « cette sensibilisation fait partie intégrante de notre mission en Centrafrique. Nous sommes là pour protéger la population, mais aussi pour apporter notre contribution au développement du pays ; nous avons donc voulu partager avec eux notre expérience ».

La journée du 21 janvier, marquant la clôture de l’atelier, a été ponctuée par des travaux communautaires dans le 5eme arrondissement. Dans un engagement collectif, autorités municipales et populations ont massivement mis en pratique les notions apprises lors de l’atelier de sensibilisation. Pour Ahmat Abdoulaye, riverain, « c’est un réel plaisir de voir tout ce travail accompli. Nous tous, musulmans comme chrétiens, n’avons répondu en ce moment précis qu’à l’amour du travail bien fait ».

Un enthousiasme et des acquis que les participants ont promis de relayer auprès de la population pour ancrer réellement dans les mentalités l'importance des travaux communautaires. La maire du 4eme arrondissement de Bangui précise : « les travaux communautaires ne sont pas une nouveauté en Centrafrique. Cet atelier devait seulement nous permettre de nous imprégner du modèle rwandais et de bénéficier de son expérience pour instituer ces travaux et ainsi permettre à la population de connaitre tous les avantages qui en découlent. Nous sortons de cet atelier avec des recommandations dont une forte sensibilisation et la mise en place d’un cadre juridique. »

Il convient de rappeler que les Casques bleus de plusieurs contingents de la Mission mènent des actions similaires dans leurs zones de responsabilité respectives à travers le pays. En prélude aux fêtes de fin d'année, ils ont débarrassé plusieurs arrondissements de la capitale d'importantes quantités d'ordures afin de permettre aux populations de se réjouir dans un environnement plus sain.