Un cadre de règlement pacifique de conflits pour les commerçants de l’abattoir de Bangui

21 déc 2016

Un cadre de règlement pacifique de conflits pour les commerçants de l’abattoir de Bangui

Les récents évènements à Bangui et à l’intérieur du pays ont mis en péril la cohésion sociale et le règlement pacifique des conflits dans certaines zones de la ville. Ces évènements, imprévisibles, ont été, parfois, de nature à empiéter sur la relance économique.

L’abattoir de Bangui (SEGA), qui se situe dans le sixième arrondissement de la capitale, en est une illustration. Autour du bâtiment se sont développées des activités connexes au point d’en faire un point commercial où se mélangent des marchands, toutes catégories confondues, et des éleveurs de toutes les confessions. Une proximité qui souvent génère des tensions intercommunautaires. Et, à bien des égards, cela paralyse la bonne marche des activités et la tenue du marché, avec entre autres conséquence la pénurie de viande dans la capitale.

La MINUSCA, pour pallier ce problème et promouvoir la bonne cohabitation entre ces différentes catégories de populations, a organisé conjointement avec l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), un atelier de sensibilisation sur la cohésion sociale et le règlement pacifique des conflits. Ainsi, du 11 au 12 décembre 2016, les autorités municipales du sixième arrondissement et les acteurs économiques  de ladite localité se sont retrouvés pour discuter autour des questions du vivre-ensemble.

Le but de cet atelier, comme le souligne Paulin Kakule, expert en résilience communautaire à la FAO, est « de créer un cadre de règlement pacifique de conflit et surtout de faire l’encadrement des leaders communautaires à endiguer les actions qui résultent souvent aux violences communautaires ».

Un acquis que l’éleveur Moustapha Daouda, un des participants à l’atelier, n’a pas hésité de saluer : «Il était plus que temps de créer un espace pour que toutes les communautés puissent prévenir ensemble les violences. Nous avions besoin de cet espace de concertation et surtout d’encadrement». D’autres participants se sont montrés satisfaits des enseignements  et reçus, s’étant par ailleurs engagés à « assumer nos nouvelles responsabilités, sensibiliser la population pour la préservation notre acquis qui est le développement des activités commerciales dans la zone ». Plus encore, ils se disent prêts à reprendre les activités commerciales qui, depuis la disparition d’un groupe d’éleveurs peulhs aux alentours de l’abattoir, ont fonctionné au ralenti.