Un cadre juridique harmonieux et juste pour les femmes

30 mar 2018

Un cadre juridique harmonieux et juste pour les femmes

A la faveur de la Journée internationale de la Lutte contre les discriminations , dont le thème retenu cette année par les Nations Unies est : « promouvoir la tolérance, l’inclusion, l’unité et le respect de la diversité dans la lutte contre les discriminations raciales », le Réseau pour le leadership de  la femme en Centrafrique, en partenariat avec la MINUSCA  a organisé, ce vendredi 30 mars 2018 au Centre de la mère et de l’enfant de Bangui, un atelier d’information et de sensibilisation des jeunes filles et des femmes leaders.

Un atelier qui selon, les mots de la magistrate et première vice-présidente de la RELEF-CA, Brigitte Izamo-Balipou, « permettra aux jeunes femmes et aux filles de s’exprimer sur les discriminations dont elles sont souvent victimes et de promouvoir, une fois qu’elles en auront pris connaissance, la Loi sur la parité. »

La présidente du Réseau, Lina Ekomo, est, quant à elle, revenue sur le thème de cette journée internationale : « dans le contexte socio-culturel et sécuritaire actuel de la république centrafricaine, ce thème nous interpelle tous : qu’avons-nous fait de la tolérance ? pratiquons-nous l’inclusion ? Qu’avons-nous fait de la devise de   notre pays qui nous invite à l’unité et au respect de la dignité humaine ? » s’est-elle interrogée. Car, a-t-elle fait observer : « l’une des causes profondes de la crise qui secoue ce beau pays, depuis plus de deux décennies, est le non-respect de la diversité socio-culturelle et politique, source du rejet des autres »

Le représentant de la Division des droits de l’Homme de la MINUSCA a pour sa part, rappelé la définition de la discrimination et de toutes les formes nocives qu’elle peut prendre dans la société et il a redit la détermination de la MINUSCA a accompagné les femmes dans leurs combats pour l’obtention de leurs droits élémentaires en ces matières.

Avant que présentation ne soit faite des grandes lignes de la Loi sur la parité, plusieurs témoignages de discriminations vécues par les femmes, ont émaillé cette session d’information et de sensibilisation ; discriminations qui vont du plus bas de la pyramide sociale, à ses sommets, avec leurs corollaires de harcèlements sexuels et psychologiques, notamment dans le milieu du travail.

Rappelons que la loi sur la parité, promulguée le 24 novembre 2016 par le chef de l’État Faustin Archange Touadera exige 35% de femmes dans les sphères de prise de décision en Centrafrique. Ce quota s’impose tant au secteur public que privé mais le décret d’application censé rendre opérationnelle cette loi, se fait toujours attendre.