Un comité de suivi des activités de pré-DDR à Bossangoa

1 juil 2016

Un comité de suivi des activités de pré-DDR à Bossangoa

S’assurer du bon déroulement et du suivi du pré-DDR à Bossangoa, telle est la mission assignée au comité de 16 membres nouvellement mis en place dans cette ville.  Comme l’a indiqué Wilfried Sawadogo de l’unité DDR de la MINUSCA, ses membres auront à définir, identifier et choisir les projets et les activités à mettre en œuvre dans l’intérêt suprême de la communauté et d’appuyer le processus de sélection des bénéficiaires de ce programme. 

Groupes armés et population ont pris part, le 27 juin dernier,  à  leur l’installation, en présence d’officiels dont le sous-préfet de la ville, Edouard Igniabouadé, le chef de Bureau régional de la MINUSCA, Thomas Vaah, ainsi que du commandant du contingent camerounais basé dans la région.

Le comité est présidé par le préfet de l’Ouham, Clothilde Namboi, et a débuté aujourd’hui une séance de travail afin de sélectionner et de proposer des activités susceptibles d’être budgétisées pour la bonne marche de ce processus du pré-DDR à Bossangoa.  

« En déposant volontairement vos armes, on va vous enrôler aux travaux énumérés qui faciliteront plus tard votre réinsertion dans la vie active», a souligné Wilfried Sawadogo à l’intention de la population de Bossangoa lors de l’installation dudit comité.

A leur tour, le sous-préfet et le chef du bureau de la MINUSCA à Bossangoa ont exhorté respectivement les participants et les membres dudit comité à s’approprier ce processus et à y adhérer résolument pour sa réussite et pour une paix durable en République centrafricaine. « Il faut que la sagesse nous gagne pour que nous menions cette barque à bon port », a déclaré Edouard Igniabouadé. Quant à Thomas Vaah il a indiqué que « la Centrafrique doit penser maintenant au développement, car la crise est terminée, raison pour laquelle nous devons tout mettre en œuvre pour la réussite de ce processus du pré-DDR. »

Le programme pré-DDR fonctionne déjà dans d’autres localités de la Centrafrique à savoir Kaga-bandoro, Bambari, Bria, Bouar où des ex-combattants Seleka, Anti-balakas qu’ils soient jeunes, femmes ou moins jeunes, se sont faits enregistrés et participent déjà à des activités rémunérées après  s’être engagés à ne plus participer à des activités de nature à entraver la paix. Ils sont intégrés dans le programme pré-DDR « cash for work » qui consiste à occuper les ex-combattants dans des Travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO) en échange d’une rémunération et de la nourriture quotidienne. Ces travaux sont, pour l’essentiel, l’assainissement, la maçonnerie, la mécanique et la menuiserie. 

Il est à noter que le programme pré-DDR relève de  l’article 1 de l’accord de DDRR et d’Intégration dans les corps en uniforme de l’Etat centrafricain  signé à l’issue du Forum de Bangui le 10 mai 2015 via lequel « les combattants, membres de tous les groupes armés, acceptent et s’engagent solennellement (…) à mettre fin définitivement aux conflits armés en RCA ». 

L’opération de pré-DDR, qui a démarré à Bangui le 25 mai 2015, a vu 1036 combattants enregistrés aux camps de BEAL, BSS et RDOT. Cette coopération avait aussi permis de détruire six tonnes d’explosifs qui se trouvaient au camp BEAL et qui représentaient une menace majeure pour la sécurité de la population de Bangui. Depuis septembre 2015, le pré-DDR a progressivement été étendu à Bambari, Birao, Bossangoa, Bouar, Bria et Kaga-Bandoro. A terme, le processus gagnera l’ensemble du pays.