Célébration de la journée anti-mine en Centrafrique

7 avr 2017

Célébration de la journée anti-mine en Centrafrique

Ce  7 avril 2017 que la MINUSCA a réaffirmé son attachement à la lutte contre les mines anti personnelles et autres explosifs de guerre en Centrafrique. C’était à la faveur d’une cérémonie présidée par la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général  des Nations Unies en charge des Affaires politiques et des questions de protection des civils, Diane Corner, et à laquelle participaient, entre autres, le ministre de l’éducation nationale, Moukadas Noure, le ministre-conseiller à la Présidence de la République, chargé du DDR/RSS, Jean Willibyro-Sako, le Commandant adjoint de la Force de la MINUSCA,  le général Daniel Sidiki Traoré, et plusieurs autres personnalités.

Dans ses propos de circonstance,  Richard Derieux, chef de programme du Service de la lutte antimine de l’ONU (UNMAS),  a tenu à souligner que la lutte contre les mines et les restes d’explosifs de guerre (REG) ne se résume pas seulement à la destruction des engins mais surtout « à la sensibilisation ».  Un aspect sur lequel la Représentante spéciale adjointe s’est, à son tour,  largement appesantie : « il est impératif de mettre l’accent sur la sensibilisation aux dangers liés aux mines et aux restes d’explosifs de guerre. Cette sensibilisation doit surtout être orientée vers les enfants qui sont généralement des victimes innocentes. »

Les enfants, au centre de cette cérémonie, ont présenté des sketchs pour exprimer leur implication dans cette lutte mondiale. Parmi eux, Karl Nagoue, un enfant de la rue, en parle : « Nous sommes le plus souvent les premiers à trouver les engins explosifs, et il est important que nous soyons sensibilisés sur la conduite à tenir. »

Déployé en Centrafrique depuis janvier 2014, le Service de la lutte anti-mines de l’ONU s’est attaqué, depuis lors, à entreposer et à sécuriser les stocks d’armes légères et de petits calibres ainsi qu’à collecter ou à détruire les armes et munitions saisies, non marquées ou détenues illicitement.  

Depuis 2014, l’unité a procédé à la destruction de 350.614 munitions. Elle a aussi assuré la formation de 117 personnes à la gestion des armes et des munitions et celle de 3.203 personnes  aux risques des Engins Explosifs Improvises (EEI) et les Restes d’Explosifs de Guerre.

Conscient de tous ces efforts consentis, le Ministre-conseiller Jean Willyro-Sako a déclaré : « outre les terribles souffrances que les mines et engins explosifs infligent aux victimes, ces armes constituent un obstacle majeur au développement socio-économique, car elles empêchent la mise en valeur des terres, en entretenant un climat de peur longtemps après la fin des conflits. Mais grâce au concours de la MINUSCA, la Centrafrique va s’attaquer avec ardeur à ce problème ».

Par cet engagement, la Centrafrique  affiche sa volonté de contribuer non seulement à la réduction du nombre de victimes de ces armes, mais également  à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement et à la consolidation du droit international humanitaire.

voir les photos  : https://www.flickr.com/photos/unminusca/sets/72157682312561015