La MINUSCA facilite un dialogue intercommunautaire prés de Zemio

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7 déc 2015

La MINUSCA facilite un dialogue intercommunautaire prés de Zemio

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a facilité la tenue, le 6 décembre 2015 dans le village de Bahr, situé à 40 km de Zemio, préfecture du Haut Mbomou, au sud-est du pays, la première rencontre entre les communautés autochtones Zandé et les communautés Peules et musulmanes vivant à Zemio.

Ce dialogue est le premier du genre depuis les violents affrontements intercommunautaires qui ont secoué la sous-préfecture de Zémio les 15 et 16 novembre 2014, entrainant la mort de cinq personnes, l’incendie de plus de quarante-trois (43) maisons et greniers et le déplacement temporaire de populations.

A cette occasion, le Sous-Préfet de Zemio, Jacques Baletchima, a exhorté les communautés «à regarder vers l’avenir, pour trouver ensemble des mécanismes pour que ce qui s’est passé ne se reproduise plus ; car il reviendra à la justice de trouver et de punir les responsables des violences ».

Le premier Adjoint au maire de la ville de Zemio, Emmanuel Mboliki, a invité les communautés à s’inspirer des ancêtres qui nouaient des alliances, après les guerres, pour contribuer à garantir la paix’’.

Au nom du Chef du Bureau de la MINUSCA à Bria, Djeneba Kouassi Dosso, a réitéré l’engagement de la Mission à accompagner la Centrafrique à trouver des solutions aux défis qu’elle rencontre par la voie du dialogue.

De leur côté, les communautés ont souhaité plus d’implication des autorités locales dans la prévention des conflits dès les premiers signes de tension. Elles ont également suggéré la prise de mesures en vue de mettre fin aux actes d’insécurité dans les champs et les forêts perpétrés par des hommes armés non identifiés et assimilés aux Peuls. Elles ont aussi réclamé le rétablissement de la chaine pénale pour permettre la poursuite des auteurs de crimes ainsi que la réparation des dommages subis lors des incidents.

Pour leur part, les femmes de Bahr ont lancé un véritable cri de cœur en direction des Centrafricaines : « vous êtes les Conseillers techniques de vos maris et de vos fils, demandez-leur d’arrêter la violence et la consommation de la drogue ». Elles ont sollicité de la MINUSCA un appui pour la construction d’une école, de points d’eau potable et le financement d’activités génératrices de revenus en faveur des femmes et des jeunes.