La MINUSCA poursuit les efforts d'éducation aux risques liées aux engins explosifs en RCA
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) poursuit les efforts d'éducation aux risques liées aux engins explosifs au profit des civils et des acteurs humanitaires en République centrafricaine (RCA). « Conformément à son mandat, la MINUSCA poursuit ses efforts, dans les régions les plus affectées, dans le but de prévenir les pertes de vies humaines », a déclaré le porte-parole par intérim de la MINUSCA, Joël Ndoli Pierre, lors du point de presse hebdomadaire de la Mission, mercredi à Bangui.
Afin de mener à bien cette lutte, souligne le porte-parole, la Mission a ainsi organisé du 2 au 6 octobre « neuf sessions d´éducation aux risques au profit de 550 civils, dont 184 femmes, 130 hommes et 226 enfants dans les zones de Berberati et Bambari, tandis qu’une session de sensibilisation aux risques a également été organisée au profit de 13 membres du personnel et collaborateurs de l'ONG Welthungerhilfe (WHH) à Bambari ».
En outres, selon le porte-parole intérimaire de la Mission, en soutien au renforcement de la capacité nationale à faire face à la menace des engins explosifs, « la MINUSCA continue de former et mentorer des spécialistes en neutralisation, enlèvement et destruction d’engins explosifs parmi les éléments des Forces armées centrafricaine (FACA) ». Ces personnels, dit-il, en coordination avec l’Etat-Major des FACA, ont pour vocation de « constituer le noyau de structures spécialisées, dédiées à la lutte contre la menace ». Joël Ndoli Pierre a précisé que la Mission a débuté le 2 octobre, un second cycle de formations et mentorats progressifs au profit de 20 FACA, « tout en poursuivant le mentorat des 16 spécialistes déjà formés ».
Faisant le point sur les activités militaires de la Mission, le porte-parole de la Force le lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga a déclaré que la situation sécuritaire en République Centrafricaine a été plus calme que la semaine précédente grâce aux actions de la Force de la MINUSCA, qui a « multiplié les patrouilles robustes et les missions de reconnaissance sur l’ensemble du territoire ».
A cet effet, souligne le lieutenant-colonel Dakissaga, les unités aériennes ont particulièrement été mises à contribution, effectuant plusieurs missions de diverses natures dans le cadre de la protection des civils de jour comme de nuit. « En coordination avec les FACA, ces actions se sont focalisées sur les localités de Zemio, Obo, Mboki et Bambouti dans l’extrême Sud-Est de la république centrafricaine mais aussi dans la région ouest du pays », a déclaré le porte-parole militaire de la MINUSCA.
De son côté, le porte-parole de la Police, l’adjudant-chef Casimir Nagalo a fait savoir que la Composante Police a procédé à l’ouverture le 10 octobre, de deux sessions de formation de cinq jours à Bangui, au profit des éléments des Forces de sécurité intérieure (FSI). « Soixante personnels des FSI seront outillés sur la sécurité publique et sur les gestes et techniques pour le maintien et le rétablissement de l’ordre public », a-t-il dit.
Le porte-parole de la Composante police a par ailleurs, souligné que cette semaine, l’UNPOL, conjointement avec les FSI ont effectué des « patrouilles motorisées et pédestres à travers la police de proximité », afin d’assurer une meilleure protection des civils. A cet effet, des « échanges fructueux ont été entretenus avec les populations qui sont reconnaissantes des efforts consentis par la MINUSCA aux côtés du gouvernement pour le retour d’une paix pérenne en Centrafrique».