A l’appel du Gouvernement centrafricain et sous les auspices des Nations Unies se tient,  le mercredi 12 octobre, le 6e Forum de Yaoundé qui mobilise l’ensemble des partenaires techniques et financiers appuyant la République centrafricaine. Occasion de passer en revue les progrès enregistrés et les défis dans les efforts en vue de la restauration de l’Etat, mais surtout de faire le point des besoins prioritaires du pays pour les cinq prochaines années. Au micro de Guira FM, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Coordonnateur humanitaire et de Développement et Représentant du PNUD, Fabrizio  Hochschild, en donne les grandes lignes. Interview.

Guira FM|: que pouvez-vous nous dire sur la réunion qui se tient à Yaoundé ? 

C’est une réunion préparatoire de la grande réunion des bailleurs de fond qui va avoir lieu le 17 novembre à Bruxelles. Il faut souligner que les membres du  Corps diplomatique sont assez nombreux à Yaoundé, y compris les représentants des pays qui interviennent en République centrafricaine. L’idée est de les sensibiliser sur les nouvelles stratégies du Gouvernement centrafricain comme de tous les partenaires sur le relèvement et la stabilisation du pays. L'on évoquera aussi les besoins humanitaires actuels du pays.
il s'agit donc de présenter au Corps diplomatique et aux partenaires, de manière intégrée, les besoins nécessaires pour le relèvement  et pour répondre aux besoins humanitaire.s Et c’est un peu un avant-gout de ce qu’on va présenter d’une manière beaucoup plus formelle et à un niveau plus élevé à Bruxelles, au siège de l’Union Européenne, le 17 novembre prochain. 

Guira FM|: Vous avez parlé de l’évaluation des besoins, pourriez-vous nous parler un peu des besoins actuels de la RCA ? 

Il y a beaucoup de besoins du point de vue humanitaire comme celui du relèvement. Ils sont énumérés dans les documents que nous allons progressivement publier.  En ce qui concerne le relèvement, on travaille sur trois grands axes.
-          Le premier axe est relatif à la paix et a la réconciliation. Il est important de souligner que sans la paix, la réconciliation et la  sécurité, la mise en pratique des autres axes sera très limitée. Donc le premier axe est la paix et la réconciliation qui inclut aussi la justice, le désarmement, le retour des refugies.
-          Le deuxième axe concerne les contrats sociaux. C’est à dire établir un Etat qui peut répondre aux besoins de ses citoyens, surtout les besoins basiques comme la santé et l’éducation. C’est en somme le travail sectoriel dans les services sociaux de base, c’est aussi l’extension de l’Etat en dehors de Bangui.
-          Et enfin le troisième axe est celui du relancement économique parce que pour avoir un pays qui fonctionne, il faut cet aspect pour que l’Etat puisse percevoir des taxes et payer les fonctionnaires. Et pour avoir cette relance économique, l’Etat a besoin de la paix, des reformes. Et dans le 3eme axe, nous avons aussi le problème des infrastructures et c'est aussi un élément de base pour la relance économique. 
 
 
Guira FM|: Nous notons la participation de plusieurs partenaires dans cette  réunion, y compris les Nations Unies. Pouvez-vous résumer le rôle de l’ONU dans cette initiative ?
 
Je crois qu’il y a vraiment un exemple ici de l’excellent travail conjoint entre les autorités nationaux et les partenaires internationaux. Tout ce que nous avons préparé pour présenter à Bruxelles est le résultat d’un travail conjoint. Les Nations Unies ont travaillé dans le cadre de l’évaluation des besoins avec les partenaires. Nous avons travaillé étroitement sur ce volet avec le Ministère du plan. Nous avons aussi fait un travail de coordination avec tous les autres partenaires. En sommes, nous avons travaillé dans tous les domaines pour nous assurer que le travail produit ici reflète les besoins nationaux tout comme la vision des partenaires internationaux pour le relèvement de la Centrafrique.