En Centrafrique dans le cadre du lancement de la cartographie des violations les plus graves du Droit international des Droits de l’Homme et du Droit international humanitaire commises en RCA du 1^er janvier 2003 au 31 décembre 2015, conformément aux prescrits de la Résolution 2301 du Conseil de Sécurité, le sous-Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l’homme, Andrew Gilmour, s’est rendu, le 29 mai 2017, dans la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. 

Sur place, Andrew Gilmour a échangé avec divers interlocuteurs, parmi lesquels les autorités administratives, des leaders religieux et des membres de la société civile. « Je suis venu à Bambari pour écouter les gens et pour voir, de mes yeux, ce qui est arrivé à Bambari et dans la préfecture de la Ouaka», fait valoir le sous-Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l’homme.

Venus massivement à la rencontre du sous-Secrétaire général, les membres de la société civile de la ville ont saisi cette occasion pour exposer les défis auxquels ils font face. Pour Adja Aldouma, membre de ladite plateforme, « cette occasion nous a permis d’exposer nos préoccupations. Nous nous sommes surtout penchés sur les questions liées aux violences faites contre les femmes. Les femmes sont les principales victimes de la crise, elles ont subi presque toutes sortes de violences. En retour, il a promis faire un plaidoyer en notre faveur dès son retour à New York ».

Quant à l’abbé Lambert Lamba Siolo, il a dit toute sa satisfaction par rapport à cette opportunité de discussion. « Nous avons profité de cette occasion pour lui parler de tout ce qui se passe à Bambari et ses environs. Il était très ému après les récits de toutes les tueries qui continuent d’être commises. Il a promis faire un plaidoyer auprès du Secrétaire général des Nations Unies pour améliorer notre situation à Bambari », a-t-il dit en substance.

En effet, faut-il le souligner, la ville de Bambari, théâtre des récents évènements tragiques, est phrase de sortir du giron des violences après l’instauration de la « Bambari sans groupes armés » par la MINUSCA, mais surtout grâce à l’étroite collaboration entre la Mission et du gouvernement centrafricain dans les efforts pour le retour progressif de l’autorité de l’Etat dans cette ville. 

Pour autant, des violations de droits de l’homme continuent d’être enregistrées. Ce qui n’entache en rien l’optimisme de l’abbé Lambert Lamba Siolo qui affirme qu’« après cette rencontre et les promesses du sous-Secrétaire général, nous espérons que la situation va s’améliorer ».

Les différentes rencontres du sous-Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l’homme à Bambari s’ajoutent à la panoplie d’échanges qu’il a eues avec différents interlocuteurs à Bangui, y compris avec les plus hautes autorités de l’États ainsi que des groupes de femmes et des jeunes. Quant à ses visites de terrain, elles incluent PK5 et Mpoko, où il a rencontré des communautés et leaders religieux, ainsi que le centre  pénitencier Ngaragba.