Longtemps meurtrie et désespérée à cause de nombreuses crise politico sécuritaires, la population de Obo chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou située à l’est de la République centrafricaine, retrouve peu à peu la paix et la quiétude. La Force et la Police des Nations Unies ont joué un rôle incontestable dans ce chantier de pacification et de retour à la normale. Témoignages de quelques habitants.

 Le Contingent portugais de la MINUSCA déployé début septembre 2023 à Obo, multiplie les patrouilles sur les grandes artères, des quartiers et villages pour rassurer la population, et organise des fouillent, à la recherche d’armes. «On n’entend plus les crashs d’armes», témoigne un habitant. Ces soldats, conjointement avec le contingent Marocain de la MINUSCA, travaillent étroitement les Forces armées centrafricaines.

 « Depuis que les portugais sont venus, on marche librement jusqu'au marché, on participe à des activités dans la ville. Merci à Dieu », dit l’Imam Idriss.

Une situation qui a favorisé la reprise des activités économiques, notamment la réouverture des boutiques et la reprise des activités au marché hebdomadaire de la ville.

La Police de la MINUSCA et les Forces de sécurité intérieure y contribuent aussi à la sécurité à travers des patrouilles conjointes, au cours desquelles, des messages « de cohabitation pacifique, de tolérance, d’acceptation de l’autre, de pardon et de cohésion dans la société » sont adressés à la population. Tel est le cas du 30 septembre 2023, où les populations des quartiers Arabe, Lakouanga et autres ont été sensibilisées.

Pour le Commandant Touré, Officier de Police à la MINUSCA, il faut toujours « passer un message de paix, parce que nous sommes là pour le future de la paix. La Mission est là pour les civils » indique-t-elle.

Marie Madeline, une habitante, cultivatrice a retenu que les Casques bleus sont là pour protéger les civils. « Ils nous ont dit de ne pas avoir peur et de ne pas nous inquiéter car ils sont là pour notre sécurité ; nous disons merci ».

Le capitaine Zéphirin Danga, en charge du commissariat d’Obo, dit apprécie cette « étroite collaboration avec la MINUSCA, qui a permis de mener sa mission primordiale : protéger les civils ».

En plus de ces efforts de pacification, le grand souhait des habitants d’Obo, reste le désarmement des milices qui sont encore dans la localité.