Pour un renforcement des capacités des agents territoriaux

11 août 2015

Pour un renforcement des capacités des agents territoriaux

Un atelier de validation des modules de renforcement des capacités des agents territoriaux a eu lieu ce mardi 11 août 2015 à Bangui, initié par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et le Ministère de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et de la Régionalisation, avec l’appui technique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

La rencontre a vu la présence du directeur de Cabinet du ministre de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et de la Régionalisation, Augustin Yangana Yahote, du chef de la Section Affaires civiles de la MINUSCA, Laurent Guepin, et d’un représentant du PNUD, Jean Claude Fonkam, entre autres personnalités.

L’objectif de cette activité est «d’assister le Ministère de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et de la Régionalisation à disposer des outils de renforcement des capacités des agents territoriaux et des administratifs, dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat. » Il s’agit aussi « d’élaborer un guide général à l’attention des agents de l’administration territoriale regroupant l’ensemble des modules de formation nécessaires au fonctionnement des agents de l’administration territoriale. ».

Les 15 bénéficiaires de cet atelier sont tous des hauts cadres dudit Ministère qui assureront, a leur tout, la formation de quelque 1300 agents territoriaux et de l’administration dans les 16 préfectures et 74 sous-préfectures que compte la Centrafrique.

Au menu des échanges de ce jour, un seul point : « identifier et retenir les thèmes de formation ainsi que leurs principaux contenus et désigner une équipe technique d’élaboration de chaque module. » La démarche consiste à relever les principaux défis nécessaires à l’élaboration desdits modules, au nombre desquels, « la centralisation, la déficience des manuels de travail, l’affectation et la promotion des agents sur des critères subjectifs, la perméabilité des frontières, l’absence d’un plan légal de protection civile, le déficit de coordination des services déconcentrés, régulation de gestion des conflits, gouvernance politique et administrative, gestion des ressources (humaines, financières, énergétiques, matérielles, minières, etc.). » Un deuxième atelier est prévu du 13 au 16 octobre 2015, avec pour but de passer en revue chaque module, d’y apporter des amendements si nécessaire et de les valider.

En effet, comme le souligne le chef de section Affaires civiles de la MINUSCA, Laurent Guepin, « cet atelier se propose de promouvoir l’excellence au sein de l’administration et des services sociaux centrafricains qui se redéployent progressivement au lendemain des crises qu’a connues le pays. » Et d’espérer que les participants sortent de cette rencontre « avec un outil indispensable pour la formation des fonctionnaires et agents de l’Etat en vue de la modernisation de l’administration et services sociaux centrafricains. »

Occasion pour M. Guepin de faire valoir que « restaurer l’autorité et le fonctionnement de l’Etat passe par une combinaison de mesures visant à installer l’administration publique, équiper les fonctionnaires et renforcer leurs capacités pour qu’ils puissent efficacement remplir leurs fonctions essentielles. », tant il est vrai qu’aujourd’hui, l’amélioration du fonctionnement de l’administration territoriale et locale revêt une importance majeure pour un retour à la paix, à la sécurité et au développement durable.

Dans son intervention, le directeur de Cabinet du ministre de l’Administration du Territoire, Augustin Yangana Yahote, a, lui, invité les participants «à accorder toute son importance à cet atelier », car le rapide déploiement de l’administration locale est aussi important qu’une administration de qualité.

Conformément à la résolution 2217 du 28 avril 2015, le mandat de la MINUSCA en la matière consiste à promouvoir et appuyer l’extension rapide de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du Territoire de la RCA, y compris en facilitant le redéploiement de l’administration le pays à restaurer  son autorité et garantir le processus du retour à la stabilité. L’appui de la MINUSCA se matérialise donc par des efforts en vue de la restauration et l'extension de l'autorité de l'État, via des activités de nature à soutenir le déploiement du personnel administratif à travers tout le pays et ainsi pour répondre aux besoins de la population en termes d’accès équitable aux services sociaux et administratifs de base.